Erdal ÇAKIR
traduit par Mete Çamdereli
LE TABLEAU
Ne mûrit pas mon visage
l'enfer dans mon sein
le malade volant de mes siècles
le deuil palpitant sur la branche d'un arbre
Moi je suis en moi-même à tout instant
un charme ambré
les désirs résiduaires dans mon besace.
Une passion comme une soie fermente
dans toutes mes molécules excitées.
Moi,
je suis la mort tirée sur le cœur de quel âge
le dernier homme jailli de quel moment de vie,
les attentes tendues suintent
au bord de ma bouche,
souflée à un ballon
ma dernière résistance
de mon haleine resserrée.
J'ai quitté mon âme afin qu'elle se dessèche
rien n'était de l'amour
dans la criée des passions abondantes en crème
sont été assassinés mes sens
est tombée leur mèche
J'ai attendu avec tous les jours écorchés
cette douleur-là portant des lueurs dans leurs mains
cette douleur-là je l'ai attendue, cette rumeur-là de silence
Ne mûrissait pas mon visage
l'enfer dans mon sein
L'Amour était le dernier tableau de mon époque
descendu du cœur
épinglé au mur.
( Kafdağı, Sayı 39, 1997 )
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