3 Şubat 2012 Cuma

bosnie ah bosnie

ARIF AY
traduit par METE ÇAMDERELI

BOSNIE AH BOSNIE

le matin était une ficelle tendue
s'est rompue et s'est ruinée la vie
ni plume ni papier ni livre ne font du profit
maintenant je suis au mont de la mort
dit le mont à l'homme
ce que dit l'homme au mont

comme le lait de la mère,
qui recherche son enfant
soudain se métamorphose La Bosnie en soie toute blanche
cela est le cocon du chagrin
atterrit la neige sur les prières
avant de tomber sur les monts

Bosnie
mes mots sont les pierres
des enfants palestiniens
je ne suis même pas un oiseau volant dans ton ciel
pour t'échauffer toi dans mes ailes
ô Andalousie du vingtième siècle
ce qui est dans ton front haut ce n'est pas ta mauvaise destinée
mais toute la saleté de nos cœurs
si nous courons mille heures aux fontaines
cela sera convenable

Bosnie
ô Andalousie de mon temps
eux, ils ont mis en croix le temps
mais non Jésus
est-ce un arche de déluge qui attend à l'horizon 

ô mer de sang
comme les nuages s'élève ton sang
tes minarets sont les hommes sans tête
si grave est ton soupir
dans ton ciel qui se transforme en cri
tombe sur la terre
ta souffrance
comme la pluie noire

Bosnie
ô patrie des ancêtres et des martyrs
comme les pigeons dans tes mosquées abattues
avec nos cœurs tout déserts
avec nos corps analogues aux épouvantails
les hommes comme les pages du Coran
en étant bien dispersés
nous cédons aux sommeils

Bosnie
comme les chevaux éreintés coule le fleuve de Mostar
sous les ponts ottomans en nous remarquant
"Même si je me tais
Sarajevo chante sa chanson"
ô Bosnie
la mort c'est le choix le plus suprême
pour se ranimer à nouveau
une fois plus


(Yedi İklim, Sayı 63, 1995)

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